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Auteur Henry, Auréade |
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Environnement ligneux et gestion du bois de feu au cours du Mésolithique au Clos de Poujol (Campagnac, Aveyron) / Henry, Auréade in Bulletin de la Société Préhistorique Française, T. 113 n°1 (Janvier-Mars 2016)
[article]
Titre : Environnement ligneux et gestion du bois de feu au cours du Mésolithique au Clos de Poujol (Campagnac, Aveyron) Type de document : texte imprimé Auteurs : Henry, Auréade, Auteur ; Boboeuf, Marc, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : pp. 5-30 Langues : Français (fre) Catégories : Aire géographique:Europe:France:Midi-Pyrénées:Aveyron
Période-Civilisation:Préhistoire:Mésolithique
Thématique:Paléoenvironnement:Paléobotanique:Xylologie
Thématique:Technologie:Transformation:BoisMots-clés : Mésolithique combustible anthracologie foyer dégradation du bois lignite Résumé : Cet article présente les résultats de l'étude anthacologique de l'abri du Clos de Poujol (Campagnac, Aveyron), situé à 850m d'altitude sur le causse de Séverac. Le site a livre des occupationsdu premier Mésolithique bien individualisées, avec deux principales phases respectivement datées entre 8286-7579 et 7584-7198 cal. BC. Les dépôts surpontant ces occupations, moins bien préservés, se rapportent de manière indifférenciée au Mésolithique récent-Néolithique ancien. L'ensemble des niveaux a été échantillonné pour l'étude paléoécologique. Une partie du matériel anthracologique, dans l'ensemble très bien préservé, présentait au niveau macroscopique des altérations de la structure cellulaire du bois. Le percement et la déformation des parois cellulaires sont observés de manière récurrente, alors que des charbons fortement vitrifiés ont été occasionnellement notés.
L'intérêt de ces stigmates est qu'ils renvoient potentiellement à l'état initial du bois mis au feu et, par voie de conséquence, qu'ils sont susceptibles de nous renseigner sur les modes d'acquisition du bois de feu (abattage, ramassage) et sur un éventuel choix du bois sous une forme spécifique (sain, mort, dégradé), effectué conjointement ou indépendamment du choix des essences.
En outre, les plus fortes déformations du plan ligneux posaient la question de l'utilisation de la lignite, attestée à l'Epipaléolithique dans le même secteur. La cohérence des ensembles du premier Mésolithique étant notamment assurée par l'existence de structures (en creux et zones de combustion) pouvant potentiellement se rapporter à une phase d'occupation temporellement limitée, il nous a paru judicieux de tester la faisabilité d'une approche palethnologique en anthracologie sur ces ensembles structurants. Pour ce faire, nous avons repris la littérature disponible sur l'interprétation des stigmates, ou signatures anatomiques, détectées sur le matériel anthracologique, complétée par les données de nature expérimentale. Ce travail a abouti à l'obtention de différents types de résultats. Tout d'obord, au plan paléoécologique, l'étude anthracologique a permis de retracer une partie de l'histoire de la végétation holocène dans un secteur encore relativement mal connu de ce point de vue. Les résultats floristiques sont extrêmement homogènes ; les spectres sont fortement domonés par le pin sylvestre. Le chêne caducifolié, ainsi que les espèces-compagnes de la pineraie ou de la chênaie sont représentés en faible quantités. En ce qui concerne les questionnements sur la gestion des combustibles au Mésolithique, ce travail a permis de mettre en évidence le recours préférenciel au bois mort (bois de ramassage), combustible se prêtant à une utilisation immédiate et qui semble-t-il, était suffisant pour répondre à l'ensemble des besoins énergétiques des occupants de l'abri. Plus largement, nos résultats montrent que des travaux conséquents restent à effectuer afin d'être à même d'interpréter les résidus de la combustion en termes de pratiques anthropiques et, concomitamment, incitent à multiplier les référentiels actualistes permettant de mieux comprendre les comportements liés au feu au Mésolithique, très peu étudiés et caractérisés à ce jour.Note de contenu : Le site du cloc de Poujol p.6
Matériel et méthodes p.9
Résultats p.16
Interprétation p.21
Discussion : dynamique environnementales et comportements mésolithiques p. 24
Conclusion p.27
Bibliographie p. 27
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°1 (Janvier-Mars 2016) . - pp. 5-30[article] Environnement ligneux et gestion du bois de feu au cours du Mésolithique au Clos de Poujol (Campagnac, Aveyron) [texte imprimé] / Henry, Auréade, Auteur ; Boboeuf, Marc, Auteur . - 2016 . - pp. 5-30.
Langues : Français (fre)
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°1 (Janvier-Mars 2016) . - pp. 5-30
Catégories : Aire géographique:Europe:France:Midi-Pyrénées:Aveyron
Période-Civilisation:Préhistoire:Mésolithique
Thématique:Paléoenvironnement:Paléobotanique:Xylologie
Thématique:Technologie:Transformation:BoisMots-clés : Mésolithique combustible anthracologie foyer dégradation du bois lignite Résumé : Cet article présente les résultats de l'étude anthacologique de l'abri du Clos de Poujol (Campagnac, Aveyron), situé à 850m d'altitude sur le causse de Séverac. Le site a livre des occupationsdu premier Mésolithique bien individualisées, avec deux principales phases respectivement datées entre 8286-7579 et 7584-7198 cal. BC. Les dépôts surpontant ces occupations, moins bien préservés, se rapportent de manière indifférenciée au Mésolithique récent-Néolithique ancien. L'ensemble des niveaux a été échantillonné pour l'étude paléoécologique. Une partie du matériel anthracologique, dans l'ensemble très bien préservé, présentait au niveau macroscopique des altérations de la structure cellulaire du bois. Le percement et la déformation des parois cellulaires sont observés de manière récurrente, alors que des charbons fortement vitrifiés ont été occasionnellement notés.
L'intérêt de ces stigmates est qu'ils renvoient potentiellement à l'état initial du bois mis au feu et, par voie de conséquence, qu'ils sont susceptibles de nous renseigner sur les modes d'acquisition du bois de feu (abattage, ramassage) et sur un éventuel choix du bois sous une forme spécifique (sain, mort, dégradé), effectué conjointement ou indépendamment du choix des essences.
En outre, les plus fortes déformations du plan ligneux posaient la question de l'utilisation de la lignite, attestée à l'Epipaléolithique dans le même secteur. La cohérence des ensembles du premier Mésolithique étant notamment assurée par l'existence de structures (en creux et zones de combustion) pouvant potentiellement se rapporter à une phase d'occupation temporellement limitée, il nous a paru judicieux de tester la faisabilité d'une approche palethnologique en anthracologie sur ces ensembles structurants. Pour ce faire, nous avons repris la littérature disponible sur l'interprétation des stigmates, ou signatures anatomiques, détectées sur le matériel anthracologique, complétée par les données de nature expérimentale. Ce travail a abouti à l'obtention de différents types de résultats. Tout d'obord, au plan paléoécologique, l'étude anthracologique a permis de retracer une partie de l'histoire de la végétation holocène dans un secteur encore relativement mal connu de ce point de vue. Les résultats floristiques sont extrêmement homogènes ; les spectres sont fortement domonés par le pin sylvestre. Le chêne caducifolié, ainsi que les espèces-compagnes de la pineraie ou de la chênaie sont représentés en faible quantités. En ce qui concerne les questionnements sur la gestion des combustibles au Mésolithique, ce travail a permis de mettre en évidence le recours préférenciel au bois mort (bois de ramassage), combustible se prêtant à une utilisation immédiate et qui semble-t-il, était suffisant pour répondre à l'ensemble des besoins énergétiques des occupants de l'abri. Plus largement, nos résultats montrent que des travaux conséquents restent à effectuer afin d'être à même d'interpréter les résidus de la combustion en termes de pratiques anthropiques et, concomitamment, incitent à multiplier les référentiels actualistes permettant de mieux comprendre les comportements liés au feu au Mésolithique, très peu étudiés et caractérisés à ce jour.Note de contenu : Le site du cloc de Poujol p.6
Matériel et méthodes p.9
Résultats p.16
Interprétation p.21
Discussion : dynamique environnementales et comportements mésolithiques p. 24
Conclusion p.27
Bibliographie p. 27