CARA
Détail de l'auteur
Auteur Tomasso, Antonin |
Documents disponibles écrits par cet auteur (1)
Affiner la recherche
Une unité de façade Évolution des systèmes techniques épigravettiens entre l'Allerød et le Dryas récent au sud des Alpes / Tomasso, Antonin in Bulletin de la Société Préhistorique Française, T. 113 n°2 (Avril-Juin 2016)
[article]
Titre : Une unité de façade Évolution des systèmes techniques épigravettiens entre l'Allerød et le Dryas récent au sud des Alpes Type de document : texte imprimé Auteurs : Tomasso, Antonin, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : pp. 241-264 Langues : Français (fre) Catégories : Période-Civilisation:Préhistoire:Paléolithique:Paléolithique supérieur
Thématique:Technologie:Transformation:PierreMots-clés : Épigravettien Italie technologie lithique innovations Résumé : L’Épigravettien est une entité chronoculturelle définie au cours des années 1960 par G. Laplace (1964) pour décrire les industries lithiques post-gravettiennes en Italie. Alors que l’approche typologique, et particulièrement la typologie analytique, ont longtemps dominé la recherche dans cette aire géographique, la technologie lithique s’est progressivement développée, conduisant à un renouvellement conséquent des données disponibles. Différents travaux ont notamment permis d’identifier des éléments de variabilité diachroniques qui brisent l’image dominante d’une entité homogène, continuatrice des traditions techniques gravettiennes. Pourtant, ces données restent essentiellement mobilisées dans des études d’ampleur régionale et sont encore peu visibles à une échelle plus large. La vision générale de cette longue période chronologique (plus de 10 000 ans) reste dominée par une impression de monotonie temporelle et de forte variabilité géographique. La raison de ce décalage est en (grande) partie à rechercher dans la faiblesse flagrante d’un modèle chronostratigraphique qui a peu évolué depuis les années 1960. La difficulté à sérier dans le temps les différentes collections archéologiques, l’impression tenace d’une diversité géographique très forte et un flou terminologique remarquable contribuent à restreindre l’échelle des réflexions actuelles. Cet article cherche à dépasser cet état de fait en proposant une description détaillée des changements techniques identifiés dans le Nord de l’Italie autour du passage Allerød-Dryas récent. Il s’appuie sur des résultats obtenus par différentes études depuis plus d’une dizaine d’années et cherche, en les formalisant, à en tirer les conséquences en termes de sériation chronologique. L’étude de trois collections lithiques (couche 1 de la grotte des Enfants, couche A de riparo Mochi et couche 5 d’Isola Santa) constitue le cœur de cet article et les résultats de ces analyses et de la comparaison effectuée entre les trois assemblages sont confrontés à des travaux antérieurs portant sur des séries du Sud-Est de la France, de Toscane et d’Italie nord-orientale. Ce travail permet d’identifier des ensembles de sites qui se distribuent chronologiquement (en amont et autour de la transition Allerød-Dryas récent). Entre les deux groupes d’assemblages, les différences observées sont identifiables à différents niveaux des systèmes de production lithiques : stratégies d’approvisionnement, schémas opératoires de débitage et hiérarchisation des objectifs, techniques de retouche, économie des débitages… Par conséquent, nous proposons la définition, au sein de la séquence épigravettienne, de deux étapes chronologiques qui viennent compléter un modèle en cours d’élaboration, fondé sur la proposition de C. Montoya (2004) pour l’Épigravettien récent. L’enjeu de ce travail est de proposer une sériation renouvelée de l’Épigravettien afin de disposer d’un cadre de compréhension plus efficient pour l’analyse des données qui s’accumulent dans différents domaines d’étude. Il s’agit d’atteindre un niveau de compréhension comparable à celui qui existe pour des contextes contemporains afin de pouvoir intégrer l’Épigravettien dans les réflexions d’ordre global visant à comprendre le Paléolithique supérieur récent à l’échelle de l’Europe des régions voisines.
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°2 (Avril-Juin 2016) . - pp. 241-264[article] Une unité de façade Évolution des systèmes techniques épigravettiens entre l'Allerød et le Dryas récent au sud des Alpes [texte imprimé] / Tomasso, Antonin, Auteur . - 2016 . - pp. 241-264.
Langues : Français (fre)
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°2 (Avril-Juin 2016) . - pp. 241-264
Catégories : Période-Civilisation:Préhistoire:Paléolithique:Paléolithique supérieur
Thématique:Technologie:Transformation:PierreMots-clés : Épigravettien Italie technologie lithique innovations Résumé : L’Épigravettien est une entité chronoculturelle définie au cours des années 1960 par G. Laplace (1964) pour décrire les industries lithiques post-gravettiennes en Italie. Alors que l’approche typologique, et particulièrement la typologie analytique, ont longtemps dominé la recherche dans cette aire géographique, la technologie lithique s’est progressivement développée, conduisant à un renouvellement conséquent des données disponibles. Différents travaux ont notamment permis d’identifier des éléments de variabilité diachroniques qui brisent l’image dominante d’une entité homogène, continuatrice des traditions techniques gravettiennes. Pourtant, ces données restent essentiellement mobilisées dans des études d’ampleur régionale et sont encore peu visibles à une échelle plus large. La vision générale de cette longue période chronologique (plus de 10 000 ans) reste dominée par une impression de monotonie temporelle et de forte variabilité géographique. La raison de ce décalage est en (grande) partie à rechercher dans la faiblesse flagrante d’un modèle chronostratigraphique qui a peu évolué depuis les années 1960. La difficulté à sérier dans le temps les différentes collections archéologiques, l’impression tenace d’une diversité géographique très forte et un flou terminologique remarquable contribuent à restreindre l’échelle des réflexions actuelles. Cet article cherche à dépasser cet état de fait en proposant une description détaillée des changements techniques identifiés dans le Nord de l’Italie autour du passage Allerød-Dryas récent. Il s’appuie sur des résultats obtenus par différentes études depuis plus d’une dizaine d’années et cherche, en les formalisant, à en tirer les conséquences en termes de sériation chronologique. L’étude de trois collections lithiques (couche 1 de la grotte des Enfants, couche A de riparo Mochi et couche 5 d’Isola Santa) constitue le cœur de cet article et les résultats de ces analyses et de la comparaison effectuée entre les trois assemblages sont confrontés à des travaux antérieurs portant sur des séries du Sud-Est de la France, de Toscane et d’Italie nord-orientale. Ce travail permet d’identifier des ensembles de sites qui se distribuent chronologiquement (en amont et autour de la transition Allerød-Dryas récent). Entre les deux groupes d’assemblages, les différences observées sont identifiables à différents niveaux des systèmes de production lithiques : stratégies d’approvisionnement, schémas opératoires de débitage et hiérarchisation des objectifs, techniques de retouche, économie des débitages… Par conséquent, nous proposons la définition, au sein de la séquence épigravettienne, de deux étapes chronologiques qui viennent compléter un modèle en cours d’élaboration, fondé sur la proposition de C. Montoya (2004) pour l’Épigravettien récent. L’enjeu de ce travail est de proposer une sériation renouvelée de l’Épigravettien afin de disposer d’un cadre de compréhension plus efficient pour l’analyse des données qui s’accumulent dans différents domaines d’étude. Il s’agit d’atteindre un niveau de compréhension comparable à celui qui existe pour des contextes contemporains afin de pouvoir intégrer l’Épigravettien dans les réflexions d’ordre global visant à comprendre le Paléolithique supérieur récent à l’échelle de l’Europe des régions voisines.