CARA
Détail de l'auteur
Auteur Rivero, Olivia |
Documents disponibles écrits par cet auteur (1)
Affiner la recherche
Le pilier gravé de la grotte d'Isturitz (Saint-Martin-d'Arberoue, Pyrénées-Atlantiques) : cent ans après sa découverte / Garate, Diego in Bulletin de la Société Préhistorique Française, T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016)
[article]
Titre : Le pilier gravé de la grotte d'Isturitz (Saint-Martin-d'Arberoue, Pyrénées-Atlantiques) : cent ans après sa découverte Type de document : texte imprimé Auteurs : Garate, Diego, Auteur ; Rivero, Olivia, Auteur ; Labarge, Aude, Auteur ; Christian Normand, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : pp. 501-522 Langues : Français (fre) Catégories : Aire géographique:Europe:France:Aquitaine:Pyrénées-Atlantiques
Période-Civilisation:Préhistoire:Paléolithique:Paléolithique supérieur:Magdalénien
Thématique:Art:Art pariétalMots-clés : Isturitz art pariétal sculpture gravure Magdalénien chaîne opératoire Résumé : Dans cette étude, nous présentons une vision renouvelée du Pilier orné de la grotte d'Isturitz (Pyrénées-Atlantiques) qui comprend une description technique et formelle, ainsi que la comparaison avec d'autres ensembles semblables et une discussion sur le contexte stratigraphique en rapport avec le sol d'occupation de la Grande Salle de la grotte.
L'art pariétal de la grotte d'Isturitz a été découvert en 1912, au début des fouilles archéologiques que E. Passemard a poursuivi jusqu'en 1922. Ces travaux ont mis au jour un pilier stalagmitique dans la partie centrale de la Grande Salle, sur lequel plusieurs figures animales vont être identifiées mais qui n'ont pourtant, pas été publiées en détail. Une révision très postérieure, réalisée par G. Laplace et I. Barandiarán en 1974, présente une lecture de l'ensemble des motifs pariétaux, mais réduit très drastiquement la quantité de figures par rapport à celles identifiées par l'inventeur.
En 2010, une nouvelle équipe de recherche dirigée par D. Garate reprend l'étude de l'art pariétal de la cavité, incluant la révision du pilier gravé qui se trouve actuellement à une certaine hauteur par rapport au sol en raison du tunnel d'accès au niveau inférieur (Oxocelhaya) creusé en 1953. Pour cette raison, nous avons installé en 2012 un échafaudage qui nous a permis l'accès direct aux gravures et la possibilité de développer l'étude dans de bonnes conditions. Les travaux ont inclus la prospection du pilier, l'identification des figures, l'analyse technique et formelle, la restitution au moyen de relevés et la documentation graphique (photographie, photogrammétrie et scanner laser).
Les résultats de l'étude montrent que le pilier orné est composé d'un nombre assez significatif de motifs qui correspondent, grosso modo, à ceux qui avaient été identifiés avec très peu de précision par E. Passemard et qui, en tout cas, sont plus nombreux que ceux relevés par G. Laplace et I. Barandiarán.
Plus spécifiquement, dix-huit motifs gravés ont été identifiés dont deux rennes, deux cervidés, deux bovidés, deux oiseaux, un cheval, un glouton, un poisson, un signe, trois animaux indéterminés et trois ensembles de traits. Du point de vue technologique, le secteur gauche du panneau est beaucoup plus élaboré et également mieux conservé. Les autres figures gravées semblent inachevées ou du moins, ont été réalisées avec un moindre degré de détails.
D'un point de vue chronoculturel, les données stratigraphiques issues des fouilles d'E. Passemard ne permettent pas d'établir une relation entre le champ manuel et les niveaux magdaléniens, solutréen ou gravettiens. Les comparaisons formelles mettent en relation les figurations du pilier gravé avec les plaquettes ornées du niveau Magdalénien moyen de la Grande Salle, tandis que la technique et les caractéristiques du pilier ' qui aurait été éclairé par la lumière du jour ' alimentent des discussions sur la relation de cet ensemble avec les abris sous roche de chronologie magdalénienne du Périgord et de Poitou-Charentes, dont Isturitz serait l'exemple le plus méridional.
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 501-522[article] Le pilier gravé de la grotte d'Isturitz (Saint-Martin-d'Arberoue, Pyrénées-Atlantiques) : cent ans après sa découverte [texte imprimé] / Garate, Diego, Auteur ; Rivero, Olivia, Auteur ; Labarge, Aude, Auteur ; Christian Normand, Auteur . - 2016 . - pp. 501-522.
Langues : Français (fre)
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 501-522
Catégories : Aire géographique:Europe:France:Aquitaine:Pyrénées-Atlantiques
Période-Civilisation:Préhistoire:Paléolithique:Paléolithique supérieur:Magdalénien
Thématique:Art:Art pariétalMots-clés : Isturitz art pariétal sculpture gravure Magdalénien chaîne opératoire Résumé : Dans cette étude, nous présentons une vision renouvelée du Pilier orné de la grotte d'Isturitz (Pyrénées-Atlantiques) qui comprend une description technique et formelle, ainsi que la comparaison avec d'autres ensembles semblables et une discussion sur le contexte stratigraphique en rapport avec le sol d'occupation de la Grande Salle de la grotte.
L'art pariétal de la grotte d'Isturitz a été découvert en 1912, au début des fouilles archéologiques que E. Passemard a poursuivi jusqu'en 1922. Ces travaux ont mis au jour un pilier stalagmitique dans la partie centrale de la Grande Salle, sur lequel plusieurs figures animales vont être identifiées mais qui n'ont pourtant, pas été publiées en détail. Une révision très postérieure, réalisée par G. Laplace et I. Barandiarán en 1974, présente une lecture de l'ensemble des motifs pariétaux, mais réduit très drastiquement la quantité de figures par rapport à celles identifiées par l'inventeur.
En 2010, une nouvelle équipe de recherche dirigée par D. Garate reprend l'étude de l'art pariétal de la cavité, incluant la révision du pilier gravé qui se trouve actuellement à une certaine hauteur par rapport au sol en raison du tunnel d'accès au niveau inférieur (Oxocelhaya) creusé en 1953. Pour cette raison, nous avons installé en 2012 un échafaudage qui nous a permis l'accès direct aux gravures et la possibilité de développer l'étude dans de bonnes conditions. Les travaux ont inclus la prospection du pilier, l'identification des figures, l'analyse technique et formelle, la restitution au moyen de relevés et la documentation graphique (photographie, photogrammétrie et scanner laser).
Les résultats de l'étude montrent que le pilier orné est composé d'un nombre assez significatif de motifs qui correspondent, grosso modo, à ceux qui avaient été identifiés avec très peu de précision par E. Passemard et qui, en tout cas, sont plus nombreux que ceux relevés par G. Laplace et I. Barandiarán.
Plus spécifiquement, dix-huit motifs gravés ont été identifiés dont deux rennes, deux cervidés, deux bovidés, deux oiseaux, un cheval, un glouton, un poisson, un signe, trois animaux indéterminés et trois ensembles de traits. Du point de vue technologique, le secteur gauche du panneau est beaucoup plus élaboré et également mieux conservé. Les autres figures gravées semblent inachevées ou du moins, ont été réalisées avec un moindre degré de détails.
D'un point de vue chronoculturel, les données stratigraphiques issues des fouilles d'E. Passemard ne permettent pas d'établir une relation entre le champ manuel et les niveaux magdaléniens, solutréen ou gravettiens. Les comparaisons formelles mettent en relation les figurations du pilier gravé avec les plaquettes ornées du niveau Magdalénien moyen de la Grande Salle, tandis que la technique et les caractéristiques du pilier ' qui aurait été éclairé par la lumière du jour ' alimentent des discussions sur la relation de cet ensemble avec les abris sous roche de chronologie magdalénienne du Périgord et de Poitou-Charentes, dont Isturitz serait l'exemple le plus méridional.