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Bulletin de la Société Préhistorique Française . T. 113 n°3Paru le : 01/07/2016 |
[n° ou bulletin]
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T. 113 n°3 - Juillet-Septembre 2016 [texte imprimé] . - 2016 . - 1 vol. (205 p.) : couv. ill. en coul. ; 30 cm. 25€ Langues : Français (fre) |
Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|---|
1707 | BSPF 113:3 | Périodique | Bibliothèque | Périodiques | Exclu du prêt |
4734 | DBL 038 | Périodique | Réserve doubles | Doubles | Exclu du prêt |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panierFouilles de plusieurs occupations du Paléolithique moyen à Mutzig-Rain (Alsace) : premiers résultats / Koehler, Héloïse in Bulletin de la Société Préhistorique Française, T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016)
[article]
Titre : Fouilles de plusieurs occupations du Paléolithique moyen à Mutzig-Rain (Alsace) : premiers résultats Type de document : texte imprimé Auteurs : Koehler, Héloïse, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : pp. 429-474 Langues : Français (fre) Catégories : Aire géographique:Europe:France:Alsace
Période-Civilisation:Préhistoire:Paléolithique:Paléolithique moyen
Thématique:Technologie:Transformation:PierreMots-clés : Paléolithique moyen Alsace abri-sous-roche Début Glaciaire weichselien industrie lithique grands mammifères microfaune Résumé : Le site de Mutzig, découvert fortuitement en 1992 (Sainty et al., 1994) est fouillé en contexte programmé depuis 2009. Localisé en Alsace (Bas-Rhin), il est à l'heure actuelle un des seuls témoins fiables attribués au Paléolithique moyen dans la région, permettant ainsi de documenter une zone assez méconnue pour la Préhistoire ancienne. La très bonne conservation des vestiges s'y retrouvant ainsi que son importante stratigraphie en font potentiellement un site de référence pour les analyses environnementales et comportementales au Paléolithique moyen dans la région. Néanmoins, les études étant en cours, ce sont les premiers résultats qui sont présentés dans cet article.
Les occupations sont situées au débouché de la vallée la Bruche, au pied de la falaise du Felsbourg. Véritable attrait de par la vue imprenable sur la plaine d'Alsace qu'il expose, cet emplacement topographique a été vraisemblablement le témoin de nombreuses occupations répétées.
L'ensemble de la séquence se rapporte au Paléolithique moyen. Si les niveaux supérieurs (couches 1 à 4) pourraient être le reflet de colluvionnements d'occupations sur une des terrasses supérieures qui se seraient démantelées, les couches 5, 7A, 7C1, 7C2 et 7D semblent en revanche en place, et se sont vraisemblablement déposées sous abri, ce dernier étant affecté par différentes phases d'effondrement. Les couches 8, 9 et 10, plus anciennes, appréhendées uniquement en sondage, révèlent des occupations sur un replat d'environ un mètre en contre-bas. Le substrat n'ayant pas été atteint, il est possible que la séquence soit encore plus importante.
Les grands mammifères (mammouth laineux, cheval des steppes, bison des steppes et rhinocéros laineux) et la microfaune reflètent une même ambiance environnementale relativement froide de type steppe sur toute la séquence. Ces données, couplées aux dates OSL obtenues pour le moment, placent les occupations de Mutzig au Début Glaciaire du Weichselien (MIS 5, vers 90000 BP).
Les vestiges archéologiques sont très nombreux au sein des différentes couches. L'industrie lithique est assez homogène sur toute la séquence. Les artisans ont exploité différents types de matériaux locaux et les méthodes d'exploitation sont assez simples, les tailleurs ayant mis à profit des convexités naturelles, révélant une phase de sélection des supports assez drastique. Peu d'outils retouchés sont recensés, mais les nombreux éclats de retouche récoltés attestent d'une circulation de ces outils. D'un point de vue typotechnologique, l'industrie se démarque de ses homologues sub-contemporains outre-Vosges et outre-Rhin.
Au moins quatre niveaux archéologiques (couches 5, 7A, 7C1 et 7D) révèlent la présence d'éléments brûlés, avec pour l'un d'entre eux (couche 7C1) la présence d'une structure de combustion (couche 7C1).
Le site de Mutzig paraît lié à une activité de chasse importante puisque les restes fauniques sont non seulement très nombreux, mais présentent également de fréquentes traces anthropiques (stries et fractures volontaires). Néanmoins, la question de l'acquisition des très grands herbivores reste posée.
Enfin, si l'ensemble de la séquence est assez homogène, de légères différences tendent néanmoins à apparaître. Certaines couches se distinguent notamment par la représentation de certains taxons fauniques (mammouth dominant dans la couche 7A, à l'inverse de la couche 7C1 pour laquelle le renne est majoritaire) ainsi que par la présence de charbons de bois ou d'os brûlés dans les structures de combustion, peut-être à relier à des couverts forestiers distincts. La poursuite de la fouille devra permettre à terme de reconstituer l'environnement des Néandertaliens d'Alsace et de documenter leurs modes de vie.
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 429-474[article] Fouilles de plusieurs occupations du Paléolithique moyen à Mutzig-Rain (Alsace) : premiers résultats [texte imprimé] / Koehler, Héloïse, Auteur . - 2016 . - pp. 429-474.
Langues : Français (fre)
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 429-474
Catégories : Aire géographique:Europe:France:Alsace
Période-Civilisation:Préhistoire:Paléolithique:Paléolithique moyen
Thématique:Technologie:Transformation:PierreMots-clés : Paléolithique moyen Alsace abri-sous-roche Début Glaciaire weichselien industrie lithique grands mammifères microfaune Résumé : Le site de Mutzig, découvert fortuitement en 1992 (Sainty et al., 1994) est fouillé en contexte programmé depuis 2009. Localisé en Alsace (Bas-Rhin), il est à l'heure actuelle un des seuls témoins fiables attribués au Paléolithique moyen dans la région, permettant ainsi de documenter une zone assez méconnue pour la Préhistoire ancienne. La très bonne conservation des vestiges s'y retrouvant ainsi que son importante stratigraphie en font potentiellement un site de référence pour les analyses environnementales et comportementales au Paléolithique moyen dans la région. Néanmoins, les études étant en cours, ce sont les premiers résultats qui sont présentés dans cet article.
Les occupations sont situées au débouché de la vallée la Bruche, au pied de la falaise du Felsbourg. Véritable attrait de par la vue imprenable sur la plaine d'Alsace qu'il expose, cet emplacement topographique a été vraisemblablement le témoin de nombreuses occupations répétées.
L'ensemble de la séquence se rapporte au Paléolithique moyen. Si les niveaux supérieurs (couches 1 à 4) pourraient être le reflet de colluvionnements d'occupations sur une des terrasses supérieures qui se seraient démantelées, les couches 5, 7A, 7C1, 7C2 et 7D semblent en revanche en place, et se sont vraisemblablement déposées sous abri, ce dernier étant affecté par différentes phases d'effondrement. Les couches 8, 9 et 10, plus anciennes, appréhendées uniquement en sondage, révèlent des occupations sur un replat d'environ un mètre en contre-bas. Le substrat n'ayant pas été atteint, il est possible que la séquence soit encore plus importante.
Les grands mammifères (mammouth laineux, cheval des steppes, bison des steppes et rhinocéros laineux) et la microfaune reflètent une même ambiance environnementale relativement froide de type steppe sur toute la séquence. Ces données, couplées aux dates OSL obtenues pour le moment, placent les occupations de Mutzig au Début Glaciaire du Weichselien (MIS 5, vers 90000 BP).
Les vestiges archéologiques sont très nombreux au sein des différentes couches. L'industrie lithique est assez homogène sur toute la séquence. Les artisans ont exploité différents types de matériaux locaux et les méthodes d'exploitation sont assez simples, les tailleurs ayant mis à profit des convexités naturelles, révélant une phase de sélection des supports assez drastique. Peu d'outils retouchés sont recensés, mais les nombreux éclats de retouche récoltés attestent d'une circulation de ces outils. D'un point de vue typotechnologique, l'industrie se démarque de ses homologues sub-contemporains outre-Vosges et outre-Rhin.
Au moins quatre niveaux archéologiques (couches 5, 7A, 7C1 et 7D) révèlent la présence d'éléments brûlés, avec pour l'un d'entre eux (couche 7C1) la présence d'une structure de combustion (couche 7C1).
Le site de Mutzig paraît lié à une activité de chasse importante puisque les restes fauniques sont non seulement très nombreux, mais présentent également de fréquentes traces anthropiques (stries et fractures volontaires). Néanmoins, la question de l'acquisition des très grands herbivores reste posée.
Enfin, si l'ensemble de la séquence est assez homogène, de légères différences tendent néanmoins à apparaître. Certaines couches se distinguent notamment par la représentation de certains taxons fauniques (mammouth dominant dans la couche 7A, à l'inverse de la couche 7C1 pour laquelle le renne est majoritaire) ainsi que par la présence de charbons de bois ou d'os brûlés dans les structures de combustion, peut-être à relier à des couverts forestiers distincts. La poursuite de la fouille devra permettre à terme de reconstituer l'environnement des Néandertaliens d'Alsace et de documenter leurs modes de vie.Bifacial reduction sequences observed on the Solutrean large "laurel leaves" / Inada, Takashi in Bulletin de la Société Préhistorique Française, T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016)
[article]
Titre : Bifacial reduction sequences observed on the Solutrean large "laurel leaves" Type de document : texte imprimé Auteurs : Inada, Takashi, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : pp. 475-500 Langues : Français (fre) Catégories : Aire géographique:Europe:France:Bourgogne:Saône-et-Loire
Période-Civilisation:Préhistoire:Paléolithique:Paléolithique supérieur:Solutréen
Thématique:Technologie:Transformation:PierreMots-clés : Solutréen Volgu feuille de laurier séquence de réduction bifaciale chronologie des négatifs d'enlèvement typologie technologie Résumé : Cette contribution fait suite à notre article précédent sur les « feuilles de laurier » de Volgu (Inada, 2014), et vient enrichir notre réflexion sur les deux grands types d'étapes d'enlèvement prises en compte dans nos tentatives de reconstruction d'une image ' la plus réaliste possible ' de la phase ultime d'amincissement de ces grandes « feuilles de laurier » : 1) les étapes unifaciales des groupes de négatifs d'enlèvement (en bref, étapes d'enlèvement unifaciales) distinguées principalement sur les « crêtes » centrales et longitudinales résultant de la rencontre des nervures distales des enlèvements de retouche issus des bords gauches et droits de la feuille, et qui ne présente une chronologie des opérations de taille que sur une face de la feuille'; 2) les étapes bifaciales des groupes de négatifs d'enlèvement (étapes d'enlèvement bifaciales) déchiffrées sur les crêtes centrales et les bords marginaux de la feuille, et qui peuvent permettre de reconstituer une chronologie des opérations de taille sur les deux faces. Les étapes unifaciales ayant déjà fait l'objet de notre attention dans notre précédente contribution, ce seront les étapes bifaciales qui nous occuperons cette fois-ci.
Dans un premier temps, nous avons prêté attention à la relation entre les quatre côtés qui ont permis le façonnage des feuilles de laurier (les côtés gauches et droits sur les deux faces) et les trois changements de la position d'enlèvement (position alterne : signe A, position bifaciale : B et position opposée : O). Dans le cas de « feuilles de laurier » de Volgu et en assumant que les enlèvements ont effectivement été réalisées en séries au long des quatre cotés, ces deux ensembles et leurs corrélations ont pu être théorisés et appréhendés en un schéma général arrangeant, en vingt-quatre aspects de procédés, six procédés de façonnage (OB, AB, AO, BO, BA et OA) à la colonne gauche, et quatre aspects (signes a, b, c et d : différences du côté d'opération initial facultatif d'un cycle des étapes d'enlèvement bifaciales) à la ligne supérieure (fig. 2). Dans un second temps, il nous est apparu important de déterminer l'aspect du procédé de façonnage de chaque « feuille de laurier » (tabl. 2) par le contexte chronologique de ses groupes de négatifs sur les crêtes et les bords (fig. 3 à 10), et par sa correspondance typologique avec le schéma général (fig. 2). Il résulte de ces essais analytiques et hypothétiques que tous les aspects des cinq pièces appartenant aux procédés de façonnage OB et BO peuvent être identifiés (nos 1, 2, 4, 8 et 10).
En se référant à ces cinq derniers exemples, il est possible de dire que la production de chaque « feuille de laurier » a cheminé suivant les étapes d'enlèvement bifaciales en accord avec la répétition continuelle de son aspect spécifique de procédé de façonnage (fig. 11). Il est raisonnable de supposer que les autres pièces, qu'elles relèvent de deux ou de quatre aspects de procédé, ont été produites de la même manière systématique (fig. 12 et 13). L'utilisation continuelle du procédé de façonnage régularisé est considérée comme une tendance générale dans la production des pointes de Volgu, bien qu'il existe une pièce échappant à cette règle, produite suivant différents aspects entre le premier et le deuxième cycle des étapes d'enlèvement bifaciales (no 9). Cette tendance générale pourrait être la raison fondamentale, ou à tout le moins la plus plausible, qui viendrait expliquer le caractère symétrique du plan et de la coupe des grandes « feuilles de laurier » de Volgu.
Si la posture du tailleur demeurait la même durant toute la durée du travail, c'est la main opposée à celle qui tenait le percuteur, qui devait assurer le choix du côté d'opération suivant et faire pivoter la pièce pour achever les façonnages sur les quatre côtés. Il serait donc logique de donner davantage d'importance qu'elle n'en a reçue au rôle de la main opposée, dans la mesure où c'est elle qui marquait le rythme des processus de la production des feuilles de laurier, en contrôlant l'avancement des étapes d'enlèvement bifaciales en accord avec l'aspect de procédé de façonnage régularisé.
Nous avons essayé de comparer les étapes bifaciales d'enlèvement observées sur les pointes de Volgu avec celles d'une réplique expérimentale de la pointe bifaciale rapportée par B. Bradley (Bradley, 2013). Les différences notables entre ces deux pointes sont bien naturelles puisque la réplique avait pour but la reconstruction d'une séquence de réduction asymétrique d'une pointe semblable à celle du site des Maîtreaux où seules les premières phases de mise en forme de préformes de grandes « feuilles de lauriers » sont présentes. Nous inspirant de ces différences et de quelques exemples d'enlèvements observés sur les pointes de Volgu, nous sommes parvenus à distinguer une progression double, constituée en séquences de réduction « analogique » et « numérique ». La première implique une séquence complète de réduction, irrégulière en apparence, comprenant des enlèvements normaux, des enlèvements provisoires et complémentaires, ainsi que des enlèvements d'échec et de correction, accompagnés même de la préparation des plans de frappe. La seconde est une séquence de réduction bien contrôlée par la main opposée et réalisée suivant la répétition continuelle du procédé de façonnage régularisé observable sur les pointes de Volgu.
Comment ces séquences doubles de réduction ont-elles progressé, en réalité, au cours de la fabrication'? Peut-on également trouver quelque séquence de réduction numérique dans la séquence de réduction asymétrique'? La seule observation des « feuilles de laurier » achevées ne suffit pas à résoudre ces questions. C'est par conséquent au moyen d'études comparatives qu'il nous faut désormais avancer, en employant les résultats obtenus par l'analyse des pièces finies, la recherche sur les remontages et les expérimentations. Il nous semble que le schéma général figurant les variétés des procédés de façonnage et des étapes d'enlèvement (fig. 2) devrait pouvoir servir de premier élément de fondations communes à ces études. Ce schéma peut être utilisé aussi bien au point de vue statique (i. e. typologique) que dynamique (technologique). Ce deuxième usage envisageable n'a d'ailleurs pas encore été suffisamment exploité dans notre présente contribution, mais pourrait montrer toutes ses potentialités lors de travaux comparatifs à venir.
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 475-500[article] Bifacial reduction sequences observed on the Solutrean large "laurel leaves" [texte imprimé] / Inada, Takashi, Auteur . - 2016 . - pp. 475-500.
Langues : Français (fre)
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 475-500
Catégories : Aire géographique:Europe:France:Bourgogne:Saône-et-Loire
Période-Civilisation:Préhistoire:Paléolithique:Paléolithique supérieur:Solutréen
Thématique:Technologie:Transformation:PierreMots-clés : Solutréen Volgu feuille de laurier séquence de réduction bifaciale chronologie des négatifs d'enlèvement typologie technologie Résumé : Cette contribution fait suite à notre article précédent sur les « feuilles de laurier » de Volgu (Inada, 2014), et vient enrichir notre réflexion sur les deux grands types d'étapes d'enlèvement prises en compte dans nos tentatives de reconstruction d'une image ' la plus réaliste possible ' de la phase ultime d'amincissement de ces grandes « feuilles de laurier » : 1) les étapes unifaciales des groupes de négatifs d'enlèvement (en bref, étapes d'enlèvement unifaciales) distinguées principalement sur les « crêtes » centrales et longitudinales résultant de la rencontre des nervures distales des enlèvements de retouche issus des bords gauches et droits de la feuille, et qui ne présente une chronologie des opérations de taille que sur une face de la feuille'; 2) les étapes bifaciales des groupes de négatifs d'enlèvement (étapes d'enlèvement bifaciales) déchiffrées sur les crêtes centrales et les bords marginaux de la feuille, et qui peuvent permettre de reconstituer une chronologie des opérations de taille sur les deux faces. Les étapes unifaciales ayant déjà fait l'objet de notre attention dans notre précédente contribution, ce seront les étapes bifaciales qui nous occuperons cette fois-ci.
Dans un premier temps, nous avons prêté attention à la relation entre les quatre côtés qui ont permis le façonnage des feuilles de laurier (les côtés gauches et droits sur les deux faces) et les trois changements de la position d'enlèvement (position alterne : signe A, position bifaciale : B et position opposée : O). Dans le cas de « feuilles de laurier » de Volgu et en assumant que les enlèvements ont effectivement été réalisées en séries au long des quatre cotés, ces deux ensembles et leurs corrélations ont pu être théorisés et appréhendés en un schéma général arrangeant, en vingt-quatre aspects de procédés, six procédés de façonnage (OB, AB, AO, BO, BA et OA) à la colonne gauche, et quatre aspects (signes a, b, c et d : différences du côté d'opération initial facultatif d'un cycle des étapes d'enlèvement bifaciales) à la ligne supérieure (fig. 2). Dans un second temps, il nous est apparu important de déterminer l'aspect du procédé de façonnage de chaque « feuille de laurier » (tabl. 2) par le contexte chronologique de ses groupes de négatifs sur les crêtes et les bords (fig. 3 à 10), et par sa correspondance typologique avec le schéma général (fig. 2). Il résulte de ces essais analytiques et hypothétiques que tous les aspects des cinq pièces appartenant aux procédés de façonnage OB et BO peuvent être identifiés (nos 1, 2, 4, 8 et 10).
En se référant à ces cinq derniers exemples, il est possible de dire que la production de chaque « feuille de laurier » a cheminé suivant les étapes d'enlèvement bifaciales en accord avec la répétition continuelle de son aspect spécifique de procédé de façonnage (fig. 11). Il est raisonnable de supposer que les autres pièces, qu'elles relèvent de deux ou de quatre aspects de procédé, ont été produites de la même manière systématique (fig. 12 et 13). L'utilisation continuelle du procédé de façonnage régularisé est considérée comme une tendance générale dans la production des pointes de Volgu, bien qu'il existe une pièce échappant à cette règle, produite suivant différents aspects entre le premier et le deuxième cycle des étapes d'enlèvement bifaciales (no 9). Cette tendance générale pourrait être la raison fondamentale, ou à tout le moins la plus plausible, qui viendrait expliquer le caractère symétrique du plan et de la coupe des grandes « feuilles de laurier » de Volgu.
Si la posture du tailleur demeurait la même durant toute la durée du travail, c'est la main opposée à celle qui tenait le percuteur, qui devait assurer le choix du côté d'opération suivant et faire pivoter la pièce pour achever les façonnages sur les quatre côtés. Il serait donc logique de donner davantage d'importance qu'elle n'en a reçue au rôle de la main opposée, dans la mesure où c'est elle qui marquait le rythme des processus de la production des feuilles de laurier, en contrôlant l'avancement des étapes d'enlèvement bifaciales en accord avec l'aspect de procédé de façonnage régularisé.
Nous avons essayé de comparer les étapes bifaciales d'enlèvement observées sur les pointes de Volgu avec celles d'une réplique expérimentale de la pointe bifaciale rapportée par B. Bradley (Bradley, 2013). Les différences notables entre ces deux pointes sont bien naturelles puisque la réplique avait pour but la reconstruction d'une séquence de réduction asymétrique d'une pointe semblable à celle du site des Maîtreaux où seules les premières phases de mise en forme de préformes de grandes « feuilles de lauriers » sont présentes. Nous inspirant de ces différences et de quelques exemples d'enlèvements observés sur les pointes de Volgu, nous sommes parvenus à distinguer une progression double, constituée en séquences de réduction « analogique » et « numérique ». La première implique une séquence complète de réduction, irrégulière en apparence, comprenant des enlèvements normaux, des enlèvements provisoires et complémentaires, ainsi que des enlèvements d'échec et de correction, accompagnés même de la préparation des plans de frappe. La seconde est une séquence de réduction bien contrôlée par la main opposée et réalisée suivant la répétition continuelle du procédé de façonnage régularisé observable sur les pointes de Volgu.
Comment ces séquences doubles de réduction ont-elles progressé, en réalité, au cours de la fabrication'? Peut-on également trouver quelque séquence de réduction numérique dans la séquence de réduction asymétrique'? La seule observation des « feuilles de laurier » achevées ne suffit pas à résoudre ces questions. C'est par conséquent au moyen d'études comparatives qu'il nous faut désormais avancer, en employant les résultats obtenus par l'analyse des pièces finies, la recherche sur les remontages et les expérimentations. Il nous semble que le schéma général figurant les variétés des procédés de façonnage et des étapes d'enlèvement (fig. 2) devrait pouvoir servir de premier élément de fondations communes à ces études. Ce schéma peut être utilisé aussi bien au point de vue statique (i. e. typologique) que dynamique (technologique). Ce deuxième usage envisageable n'a d'ailleurs pas encore été suffisamment exploité dans notre présente contribution, mais pourrait montrer toutes ses potentialités lors de travaux comparatifs à venir.
Le pilier gravé de la grotte d'Isturitz (Saint-Martin-d'Arberoue, Pyrénées-Atlantiques) : cent ans après sa découverte / Garate, Diego in Bulletin de la Société Préhistorique Française, T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016)
[article]
Titre : Le pilier gravé de la grotte d'Isturitz (Saint-Martin-d'Arberoue, Pyrénées-Atlantiques) : cent ans après sa découverte Type de document : texte imprimé Auteurs : Garate, Diego, Auteur ; Rivero, Olivia, Auteur ; Labarge, Aude, Auteur ; Christian Normand, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : pp. 501-522 Langues : Français (fre) Catégories : Aire géographique:Europe:France:Aquitaine:Pyrénées-Atlantiques
Période-Civilisation:Préhistoire:Paléolithique:Paléolithique supérieur:Magdalénien
Thématique:Art:Art pariétalMots-clés : Isturitz art pariétal sculpture gravure Magdalénien chaîne opératoire Résumé : Dans cette étude, nous présentons une vision renouvelée du Pilier orné de la grotte d'Isturitz (Pyrénées-Atlantiques) qui comprend une description technique et formelle, ainsi que la comparaison avec d'autres ensembles semblables et une discussion sur le contexte stratigraphique en rapport avec le sol d'occupation de la Grande Salle de la grotte.
L'art pariétal de la grotte d'Isturitz a été découvert en 1912, au début des fouilles archéologiques que E. Passemard a poursuivi jusqu'en 1922. Ces travaux ont mis au jour un pilier stalagmitique dans la partie centrale de la Grande Salle, sur lequel plusieurs figures animales vont être identifiées mais qui n'ont pourtant, pas été publiées en détail. Une révision très postérieure, réalisée par G. Laplace et I. Barandiarán en 1974, présente une lecture de l'ensemble des motifs pariétaux, mais réduit très drastiquement la quantité de figures par rapport à celles identifiées par l'inventeur.
En 2010, une nouvelle équipe de recherche dirigée par D. Garate reprend l'étude de l'art pariétal de la cavité, incluant la révision du pilier gravé qui se trouve actuellement à une certaine hauteur par rapport au sol en raison du tunnel d'accès au niveau inférieur (Oxocelhaya) creusé en 1953. Pour cette raison, nous avons installé en 2012 un échafaudage qui nous a permis l'accès direct aux gravures et la possibilité de développer l'étude dans de bonnes conditions. Les travaux ont inclus la prospection du pilier, l'identification des figures, l'analyse technique et formelle, la restitution au moyen de relevés et la documentation graphique (photographie, photogrammétrie et scanner laser).
Les résultats de l'étude montrent que le pilier orné est composé d'un nombre assez significatif de motifs qui correspondent, grosso modo, à ceux qui avaient été identifiés avec très peu de précision par E. Passemard et qui, en tout cas, sont plus nombreux que ceux relevés par G. Laplace et I. Barandiarán.
Plus spécifiquement, dix-huit motifs gravés ont été identifiés dont deux rennes, deux cervidés, deux bovidés, deux oiseaux, un cheval, un glouton, un poisson, un signe, trois animaux indéterminés et trois ensembles de traits. Du point de vue technologique, le secteur gauche du panneau est beaucoup plus élaboré et également mieux conservé. Les autres figures gravées semblent inachevées ou du moins, ont été réalisées avec un moindre degré de détails.
D'un point de vue chronoculturel, les données stratigraphiques issues des fouilles d'E. Passemard ne permettent pas d'établir une relation entre le champ manuel et les niveaux magdaléniens, solutréen ou gravettiens. Les comparaisons formelles mettent en relation les figurations du pilier gravé avec les plaquettes ornées du niveau Magdalénien moyen de la Grande Salle, tandis que la technique et les caractéristiques du pilier ' qui aurait été éclairé par la lumière du jour ' alimentent des discussions sur la relation de cet ensemble avec les abris sous roche de chronologie magdalénienne du Périgord et de Poitou-Charentes, dont Isturitz serait l'exemple le plus méridional.
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 501-522[article] Le pilier gravé de la grotte d'Isturitz (Saint-Martin-d'Arberoue, Pyrénées-Atlantiques) : cent ans après sa découverte [texte imprimé] / Garate, Diego, Auteur ; Rivero, Olivia, Auteur ; Labarge, Aude, Auteur ; Christian Normand, Auteur . - 2016 . - pp. 501-522.
Langues : Français (fre)
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 501-522
Catégories : Aire géographique:Europe:France:Aquitaine:Pyrénées-Atlantiques
Période-Civilisation:Préhistoire:Paléolithique:Paléolithique supérieur:Magdalénien
Thématique:Art:Art pariétalMots-clés : Isturitz art pariétal sculpture gravure Magdalénien chaîne opératoire Résumé : Dans cette étude, nous présentons une vision renouvelée du Pilier orné de la grotte d'Isturitz (Pyrénées-Atlantiques) qui comprend une description technique et formelle, ainsi que la comparaison avec d'autres ensembles semblables et une discussion sur le contexte stratigraphique en rapport avec le sol d'occupation de la Grande Salle de la grotte.
L'art pariétal de la grotte d'Isturitz a été découvert en 1912, au début des fouilles archéologiques que E. Passemard a poursuivi jusqu'en 1922. Ces travaux ont mis au jour un pilier stalagmitique dans la partie centrale de la Grande Salle, sur lequel plusieurs figures animales vont être identifiées mais qui n'ont pourtant, pas été publiées en détail. Une révision très postérieure, réalisée par G. Laplace et I. Barandiarán en 1974, présente une lecture de l'ensemble des motifs pariétaux, mais réduit très drastiquement la quantité de figures par rapport à celles identifiées par l'inventeur.
En 2010, une nouvelle équipe de recherche dirigée par D. Garate reprend l'étude de l'art pariétal de la cavité, incluant la révision du pilier gravé qui se trouve actuellement à une certaine hauteur par rapport au sol en raison du tunnel d'accès au niveau inférieur (Oxocelhaya) creusé en 1953. Pour cette raison, nous avons installé en 2012 un échafaudage qui nous a permis l'accès direct aux gravures et la possibilité de développer l'étude dans de bonnes conditions. Les travaux ont inclus la prospection du pilier, l'identification des figures, l'analyse technique et formelle, la restitution au moyen de relevés et la documentation graphique (photographie, photogrammétrie et scanner laser).
Les résultats de l'étude montrent que le pilier orné est composé d'un nombre assez significatif de motifs qui correspondent, grosso modo, à ceux qui avaient été identifiés avec très peu de précision par E. Passemard et qui, en tout cas, sont plus nombreux que ceux relevés par G. Laplace et I. Barandiarán.
Plus spécifiquement, dix-huit motifs gravés ont été identifiés dont deux rennes, deux cervidés, deux bovidés, deux oiseaux, un cheval, un glouton, un poisson, un signe, trois animaux indéterminés et trois ensembles de traits. Du point de vue technologique, le secteur gauche du panneau est beaucoup plus élaboré et également mieux conservé. Les autres figures gravées semblent inachevées ou du moins, ont été réalisées avec un moindre degré de détails.
D'un point de vue chronoculturel, les données stratigraphiques issues des fouilles d'E. Passemard ne permettent pas d'établir une relation entre le champ manuel et les niveaux magdaléniens, solutréen ou gravettiens. Les comparaisons formelles mettent en relation les figurations du pilier gravé avec les plaquettes ornées du niveau Magdalénien moyen de la Grande Salle, tandis que la technique et les caractéristiques du pilier ' qui aurait été éclairé par la lumière du jour ' alimentent des discussions sur la relation de cet ensemble avec les abris sous roche de chronologie magdalénienne du Périgord et de Poitou-Charentes, dont Isturitz serait l'exemple le plus méridional.
Un nouveau « très grand site » du IVe millénaire dans le Sud de la France : l'apport du chantier « Cazan l'Héritière 2008 » à Vernègues (Bouches-du-Rhône) / Thirault, Eric in Bulletin de la Société Préhistorique Française, T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016)
[article]
Titre : Un nouveau « très grand site » du IVe millénaire dans le Sud de la France : l'apport du chantier « Cazan l'Héritière 2008 » à Vernègues (Bouches-du-Rhône) Type de document : texte imprimé Auteurs : Thirault, Eric, Auteur ; Léa, Vanessa, Auteur ; Lepère, Cédric, Auteur ; Vannieuwenhuyse, Dorcas, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : pp. 523-570 Langues : Français (fre) Catégories : Aire géographique:Europe:France:Provence-Alpes-Côte d'Azur:Bouches-du-Rhône
Période-Civilisation:Préhistoire:Néolithique:Néolithique moyen
Thématique:HabitatMots-clés : Néolithique moyen Provence Bouches-du-Rhône Chasséen chronologie habitat céramique industrie en silex Résumé : Les sites néolithiques de plein-air sont encore mal connus en Provence. Cette situation contraste avec la moyenne vallée du Rhône, le Languedoc et la moyenne vallée de la Garonne où nombre de grands sites chasséens des Ve et IVe millénaires BC sont documentés depuis des décennies. Sur la commune de Vernègues, la multiplication des interventions préventives (diagnostics et fouilles) depuis vingt ans a permis de documenter, de manière partielle, une vaste occupation du Néolithique moyen et final. Elle s'étend au moins sur 160 hectares au fond et sur les rebords d'un vallon abrité dans les collines qui jouxtent, en rive gauche (sud), la vallée de la Durance. Nous proposons d'appeler « Cazan » cette implantation eu égard au hameau qui en occupe le centre. Sa position géographique, entre les collines des Alpilles à l'ouest, la plaine de la Crau au sud-ouest, la vallée de la Durance au nord et le bassin d'Aix-en-Provence au sud-est, ainsi que sa vaste superficie, laissent penser que ce site pourrait jouer un rôle central dans l'organisation des territoires chasséens de la Provence occidentale.
Le site de Cazan est actuellement documenté par vingt-trois points de découverte, dont quatre fouilles planimétriques; le tout représente environ 2,7 hectares d'occupation mis au jour. La densité des vestiges est inégale, mais la faible superficie réellement fouillée (moins de 2% de la totalité du site) ne permet pas une approche globale de cette vaste occupation. Tout au plus peut-on dire que ce type de site très extensif est rare dans le Sud de la France.
Dans cet article, nous présentons les données issues de l'une des campagnes de fouille, au lieu-dit « l'Héritière » en 2008. Il s'agit d'une opération préventive qui a duré quatre semaines et qui a permis d'explorer une surface de 5600 m2. Les données recueillies ont permis de répondre à plusieurs questions qui se posent à propos de ces très grands sites : durée et nature des occupations, chronologie fine et fonctions.
L'étude géomorphologique a permis de comprendre l'insertion des vestiges de l'occupation chasséenne dans une séquence stratigraphique complexe, avec, en particulier, une légère dépression héritée des temps glaciaires dans laquelle on retrouve la plus grande densité de vestiges. La topographie actuelle en pente douce et les variations latérales de la séquence sédimentaire observées en coupe démontrent que les couches naturelles et archéologiques sont préservées de manière différentielle, certaines zones ayant subi plus d'érosion que d'autres. A l'inverse, certaines zones offrent un plus grand développement sédimentaire où les vestiges et le mobilier ont été piégés et sont mieux conservés.
Les structures avérées, au nombre de trente-cinq, comprennent quinze fosses de stockage, deux ou trois puits à eau, un dépôt de mobilier, trois empierrements chauffés, huit à dix fosses de combustion, deux foyers à plat ainsi qu'un probable calage de poteau. Les fosses sont de volume moyen et, sauf exception, ont un comblement rapide et non anthropisé. Les deux puits à eau présentent des comblements stratifiés et ont servi de lieu de rejet de mobiliers et de restes organiques divers. De ce fait, chacun de ces deux puits présente une séquence stratigraphique riche en informations sur la nature des occupations. Les fosses de combustion ont livré les preuves de combustion sur les parois et le fond, mais ont probablement subi des remaniements, car les pierres qui les comblent partiellement ne sont pas toujours en position primaire. Les deux foyers et le calage de poteau témoignent d'activités qui n'ont laissé que très peu de traces au sol.
L'étude des productions céramiques a permis de mettre en évidence quatre ensembles morphologiques interprétés comme autant de phases d'occupation. Le traitement des données technologiques montre, pour chacun de ces groupes, l'utilisation de matières premières locales et une certaine diversité des chaînes opératoires. Cette dernière pourrait signaler l'existence de plusieurs unités de production domestique employant des façons de faire différentes. Les quatre phases isolées sur le site s'intègrent sans difficulté à la sériation régionale des productions céramiques. Toutefois, les productions céramiques de ces quatre phases conservent certaines spécificités tant morphologiques que techniques que l'on pourrait proposer d'interpréter en terme de style local.
L'assemblage lithique, composée d'une petite série de 745 éléments, montre que le site de Vernègues est intégré à différents réseaux de diffusion de matières premières exogènes (obsidienne de Sardaigne, silex bédoulien vauclusien, silex oligocène de type Apt-Forcalquier). L'analyse typotechnologique met en évidence la présence de deux phases chronologiques dont une (la plus ancienne) n'est documentée que par du mobilier épars. La phase récente du Chasséen, est quant à elle, abondamment représentée, sans qu'il soit néanmoins possible d'y distinguer plusieurs étapes.
Le croisement des données fournies par la stratigraphie, la sériation céramique et par les sept dates 14C permet de proposer l'existence de quatre phases d'occupation : une phase « Chasséen ancien », antérieure à 4000 BC, attestée par du mobilier épars et une date radiocarbone discordante avec le mobilier associé; deux phases du Chasséen de type « Terres Longues » et « Rocalibert » (étapes C et D1 de la sériation céramique régionale) : creusement puis comblement des puits, accompagnés de fosses pour l'une des phases, la datation la plus probable est comprise entre 3950 et 3790 BC, soit une durée maximale d'un siècle et demi environ; une ultime phase, Chasséen de type « Pertus » (étape D2), avec les fosses à combustion, dans une fourchette comprise entre 3790 et 3690 BC, soit une durée maximale d'un siècle environ.
La répartition spatiale des vestiges ne montre aucune polarité spécifique à l'une des phases d'occupation. Autrement dit, à l'échelle de la fenêtre de la fouille 2008, nous avons affaire, sur trois siècles, à des occupations réitérées et extensives dans l'espace, qui ne laissent, pour chacune d'entre elles, que peu de vestiges au sol. Ce résultat suggère un modèle d'occupation peu intense, mais une appropriation réelle des lieux. Il sera nécessaire, par la suite, de confronter cette proposition avec les autres secteurs fouillés sur ce vaste site. La finesse chronométrique obtenue sur ce chantier permet aussi d'envisager une étude précise des modalités de subsistance et d'approvisionnement en ressources et leur évolution au cours du Chasséen, travail actuellement en cours.
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 523-570[article] Un nouveau « très grand site » du IVe millénaire dans le Sud de la France : l'apport du chantier « Cazan l'Héritière 2008 » à Vernègues (Bouches-du-Rhône) [texte imprimé] / Thirault, Eric, Auteur ; Léa, Vanessa, Auteur ; Lepère, Cédric, Auteur ; Vannieuwenhuyse, Dorcas, Auteur . - 2016 . - pp. 523-570.
Langues : Français (fre)
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 523-570
Catégories : Aire géographique:Europe:France:Provence-Alpes-Côte d'Azur:Bouches-du-Rhône
Période-Civilisation:Préhistoire:Néolithique:Néolithique moyen
Thématique:HabitatMots-clés : Néolithique moyen Provence Bouches-du-Rhône Chasséen chronologie habitat céramique industrie en silex Résumé : Les sites néolithiques de plein-air sont encore mal connus en Provence. Cette situation contraste avec la moyenne vallée du Rhône, le Languedoc et la moyenne vallée de la Garonne où nombre de grands sites chasséens des Ve et IVe millénaires BC sont documentés depuis des décennies. Sur la commune de Vernègues, la multiplication des interventions préventives (diagnostics et fouilles) depuis vingt ans a permis de documenter, de manière partielle, une vaste occupation du Néolithique moyen et final. Elle s'étend au moins sur 160 hectares au fond et sur les rebords d'un vallon abrité dans les collines qui jouxtent, en rive gauche (sud), la vallée de la Durance. Nous proposons d'appeler « Cazan » cette implantation eu égard au hameau qui en occupe le centre. Sa position géographique, entre les collines des Alpilles à l'ouest, la plaine de la Crau au sud-ouest, la vallée de la Durance au nord et le bassin d'Aix-en-Provence au sud-est, ainsi que sa vaste superficie, laissent penser que ce site pourrait jouer un rôle central dans l'organisation des territoires chasséens de la Provence occidentale.
Le site de Cazan est actuellement documenté par vingt-trois points de découverte, dont quatre fouilles planimétriques; le tout représente environ 2,7 hectares d'occupation mis au jour. La densité des vestiges est inégale, mais la faible superficie réellement fouillée (moins de 2% de la totalité du site) ne permet pas une approche globale de cette vaste occupation. Tout au plus peut-on dire que ce type de site très extensif est rare dans le Sud de la France.
Dans cet article, nous présentons les données issues de l'une des campagnes de fouille, au lieu-dit « l'Héritière » en 2008. Il s'agit d'une opération préventive qui a duré quatre semaines et qui a permis d'explorer une surface de 5600 m2. Les données recueillies ont permis de répondre à plusieurs questions qui se posent à propos de ces très grands sites : durée et nature des occupations, chronologie fine et fonctions.
L'étude géomorphologique a permis de comprendre l'insertion des vestiges de l'occupation chasséenne dans une séquence stratigraphique complexe, avec, en particulier, une légère dépression héritée des temps glaciaires dans laquelle on retrouve la plus grande densité de vestiges. La topographie actuelle en pente douce et les variations latérales de la séquence sédimentaire observées en coupe démontrent que les couches naturelles et archéologiques sont préservées de manière différentielle, certaines zones ayant subi plus d'érosion que d'autres. A l'inverse, certaines zones offrent un plus grand développement sédimentaire où les vestiges et le mobilier ont été piégés et sont mieux conservés.
Les structures avérées, au nombre de trente-cinq, comprennent quinze fosses de stockage, deux ou trois puits à eau, un dépôt de mobilier, trois empierrements chauffés, huit à dix fosses de combustion, deux foyers à plat ainsi qu'un probable calage de poteau. Les fosses sont de volume moyen et, sauf exception, ont un comblement rapide et non anthropisé. Les deux puits à eau présentent des comblements stratifiés et ont servi de lieu de rejet de mobiliers et de restes organiques divers. De ce fait, chacun de ces deux puits présente une séquence stratigraphique riche en informations sur la nature des occupations. Les fosses de combustion ont livré les preuves de combustion sur les parois et le fond, mais ont probablement subi des remaniements, car les pierres qui les comblent partiellement ne sont pas toujours en position primaire. Les deux foyers et le calage de poteau témoignent d'activités qui n'ont laissé que très peu de traces au sol.
L'étude des productions céramiques a permis de mettre en évidence quatre ensembles morphologiques interprétés comme autant de phases d'occupation. Le traitement des données technologiques montre, pour chacun de ces groupes, l'utilisation de matières premières locales et une certaine diversité des chaînes opératoires. Cette dernière pourrait signaler l'existence de plusieurs unités de production domestique employant des façons de faire différentes. Les quatre phases isolées sur le site s'intègrent sans difficulté à la sériation régionale des productions céramiques. Toutefois, les productions céramiques de ces quatre phases conservent certaines spécificités tant morphologiques que techniques que l'on pourrait proposer d'interpréter en terme de style local.
L'assemblage lithique, composée d'une petite série de 745 éléments, montre que le site de Vernègues est intégré à différents réseaux de diffusion de matières premières exogènes (obsidienne de Sardaigne, silex bédoulien vauclusien, silex oligocène de type Apt-Forcalquier). L'analyse typotechnologique met en évidence la présence de deux phases chronologiques dont une (la plus ancienne) n'est documentée que par du mobilier épars. La phase récente du Chasséen, est quant à elle, abondamment représentée, sans qu'il soit néanmoins possible d'y distinguer plusieurs étapes.
Le croisement des données fournies par la stratigraphie, la sériation céramique et par les sept dates 14C permet de proposer l'existence de quatre phases d'occupation : une phase « Chasséen ancien », antérieure à 4000 BC, attestée par du mobilier épars et une date radiocarbone discordante avec le mobilier associé; deux phases du Chasséen de type « Terres Longues » et « Rocalibert » (étapes C et D1 de la sériation céramique régionale) : creusement puis comblement des puits, accompagnés de fosses pour l'une des phases, la datation la plus probable est comprise entre 3950 et 3790 BC, soit une durée maximale d'un siècle et demi environ; une ultime phase, Chasséen de type « Pertus » (étape D2), avec les fosses à combustion, dans une fourchette comprise entre 3790 et 3690 BC, soit une durée maximale d'un siècle environ.
La répartition spatiale des vestiges ne montre aucune polarité spécifique à l'une des phases d'occupation. Autrement dit, à l'échelle de la fenêtre de la fouille 2008, nous avons affaire, sur trois siècles, à des occupations réitérées et extensives dans l'espace, qui ne laissent, pour chacune d'entre elles, que peu de vestiges au sol. Ce résultat suggère un modèle d'occupation peu intense, mais une appropriation réelle des lieux. Il sera nécessaire, par la suite, de confronter cette proposition avec les autres secteurs fouillés sur ce vaste site. La finesse chronométrique obtenue sur ce chantier permet aussi d'envisager une étude précise des modalités de subsistance et d'approvisionnement en ressources et leur évolution au cours du Chasséen, travail actuellement en cours.
Économie préhistorique des îles bretonnes (France) : apports des industries lithiques du Néolithique récent et final / Audouard, Lorena in Bulletin de la Société Préhistorique Française, T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016)
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Titre : Économie préhistorique des îles bretonnes (France) : apports des industries lithiques du Néolithique récent et final Type de document : texte imprimé Auteurs : Audouard, Lorena, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : pp. 571-586 Langues : Français (fre) Catégories : Aire géographique:Europe:France:Bretagne
Période-Civilisation:Préhistoire
Thématique:Technologie:Transformation:PierreMots-clés : îles insulaires Bretagne économie industrie lithique échanges galets côtiers Résumé : L'économie d'un territoire insulaire est un thème encore peu exploré sur la façade Manche-Atlantique, et ce plus spécialement dans le cadre de l'installation des sociétés agropastorales et de leurs dynamiques d'approvisionnement. Aborder une recherche de cet ordre implique une série de questionnements (Audouard, 2014) :
les ressources des îles, à la fois limitées (surface exploitable réduite, gestion cynégétique complexe) et diversifiées (ressources terrestres et maritimes) ont-elles entraîné des adaptations économiques et sociales;
les populations ont-elles dépassé les contraintes de leur environnement grâce à un dynamisme de contacts et d'échanges;
L'industrie lithique se présente comme un média pertinent pour aborder les modalités d'approvisionnement en matières premières et examiner l'importance des roches importées.
Cette recherche portera sur la période du Néolithique récent-final, cette dernière s'affirmant comme une phase où l'exploitation des ressources littorales semble rationnalisée et où les échanges avec le continent attestent de situations inégales entre les îles de la mer d'Iroise et les îles atlantiques. En effet, l'examen de l'industrie lithique de différents sites de la péninsule bretonne (de l'archipel de Molène à Belle-Île-en-Mer) indique une surexploitation des galets de silex côtiers, dont la diminution de la taille depuis le début du Néolithique en serait la conséquence. Cette surexploitation des ressources locales se double d'un faible appel à l'importation, les roches exogènes n'étant que peu représentées dans les assemblages. Sur ce point, nous verrons que toutes les îles ne sont pas forcément isolées des échanges avec le continent, et que la proximité avec les marges sédimentaires du Massif armoricain joue un rôle déterminant. Nous évoquerons la multiplication sur les îles et îlots des sites spécialisés tels que les amas de débitage et les sites à perçoirs abondants. Les caractéristiques observées feront l'objet de comparaisons avec les données disponibles sur les proches sites continentaux, et d'interroger l'impact de l'insularité sur leur émergence.
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 571-586[article] Économie préhistorique des îles bretonnes (France) : apports des industries lithiques du Néolithique récent et final [texte imprimé] / Audouard, Lorena, Auteur . - 2016 . - pp. 571-586.
Langues : Français (fre)
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 571-586
Catégories : Aire géographique:Europe:France:Bretagne
Période-Civilisation:Préhistoire
Thématique:Technologie:Transformation:PierreMots-clés : îles insulaires Bretagne économie industrie lithique échanges galets côtiers Résumé : L'économie d'un territoire insulaire est un thème encore peu exploré sur la façade Manche-Atlantique, et ce plus spécialement dans le cadre de l'installation des sociétés agropastorales et de leurs dynamiques d'approvisionnement. Aborder une recherche de cet ordre implique une série de questionnements (Audouard, 2014) :
les ressources des îles, à la fois limitées (surface exploitable réduite, gestion cynégétique complexe) et diversifiées (ressources terrestres et maritimes) ont-elles entraîné des adaptations économiques et sociales;
les populations ont-elles dépassé les contraintes de leur environnement grâce à un dynamisme de contacts et d'échanges;
L'industrie lithique se présente comme un média pertinent pour aborder les modalités d'approvisionnement en matières premières et examiner l'importance des roches importées.
Cette recherche portera sur la période du Néolithique récent-final, cette dernière s'affirmant comme une phase où l'exploitation des ressources littorales semble rationnalisée et où les échanges avec le continent attestent de situations inégales entre les îles de la mer d'Iroise et les îles atlantiques. En effet, l'examen de l'industrie lithique de différents sites de la péninsule bretonne (de l'archipel de Molène à Belle-Île-en-Mer) indique une surexploitation des galets de silex côtiers, dont la diminution de la taille depuis le début du Néolithique en serait la conséquence. Cette surexploitation des ressources locales se double d'un faible appel à l'importation, les roches exogènes n'étant que peu représentées dans les assemblages. Sur ce point, nous verrons que toutes les îles ne sont pas forcément isolées des échanges avec le continent, et que la proximité avec les marges sédimentaires du Massif armoricain joue un rôle déterminant. Nous évoquerons la multiplication sur les îles et îlots des sites spécialisés tels que les amas de débitage et les sites à perçoirs abondants. Les caractéristiques observées feront l'objet de comparaisons avec les données disponibles sur les proches sites continentaux, et d'interroger l'impact de l'insularité sur leur émergence.Découvertes anciennes de l'âge du Bronze dans la plaine de la Varenne à Melun (Seine-et-Marne) / Nallier, Renaud in Bulletin de la Société Préhistorique Française, T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016)
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Titre : Découvertes anciennes de l'âge du Bronze dans la plaine de la Varenne à Melun (Seine-et-Marne) Type de document : texte imprimé Auteurs : Nallier, Renaud, Auteur ; Simonin, Daniel, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : pp. 587-598 Langues : Français (fre) Catégories : Aire géographique:Europe:France:Île-de-France:Seine-et-Marne
Mobilier:Instrumentum
Période-Civilisation:Protohistoire:Âge du Bronze:Bronze finalMots-clés : Bronze final sépulture épée poignard tasse en bronze Seine-et-Marne Melun Résumé : Un poignard, une épée et une tasse en bronze ont été mis au jour fortuitement en 1862 et 1863 dans la plaine alluviale de la Seine, au lieu-dit la Varenne, sur le territoire de la commune de Melun. Ces objets, datables du début de la période du Bronze final, sont longtemps passés pour être gallo-romains en raison de l'importance des vestiges antiques découverts, à la même époque, dans le secteur concerné. Les armes, d'après le compte rendu de la découverte effectué par G. Leroy, accompagnaient une sépulture. Le contexte d'enfouissement de la pièce de vaisselle ne peut, par contre, être précisé. La typologie des trois objets évoque des productions étrangères à la région. L'épée, fragmentée, possède une languette tripartite et une lame droite. Elle appartient au type de Reutlingen et présente de fortes similarités avec les exemplaires provenant de la nécropole éponyme située en Allemagne. Les épées de ce type découvertes en France sont peu nombreuses. Le poignard, à languette bipartite et lame à bords rectilignes, peut être rapproché du type de Peschiera défini à partir de modèles italiens. Il trouve peu de comparaisons approchantes en France. La tasse, enfin, se caractérise par une panse arrondie, un rebord évasé et une anse rubanée décorée. Elle appartient à la famille des tasses de type Gusen qui comptent parmi les premières productions de vaisselle en bronze battu de l'âge du Bronze. Ce type, originaire d'Europe centrale, est très peu répandu en France. L???exemplaire découvert dans la plaine de la Varenne est le plus occidental connu à ce jour. De par les catégories d'objets associés, leur appartenance typologique et les manipulations subies par l'épée, la sépulture de Melun se distingue de la douzaine de tombes à épée répertoriées dans les vallées de l'Yonne et de la haute Seine. Il s'agit, en outre, de la sépulture à épée qui se trouve située le plus en aval dans la vallée de la Seine. Ces différents vestiges signalent la présence, dans ce secteur de la vallée, d'une élite occupant une position privilégiée près de l'important axe d'échanges représenté par le fleuve. Ils permettent, de plus, d'envisager l'existence dans la plaine de la Varenne d'une nécropole de l'âge du Bronze aujourd'hui disparue.
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 587-598[article] Découvertes anciennes de l'âge du Bronze dans la plaine de la Varenne à Melun (Seine-et-Marne) [texte imprimé] / Nallier, Renaud, Auteur ; Simonin, Daniel, Auteur . - 2016 . - pp. 587-598.
Langues : Français (fre)
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°3 (Juillet-Septembre 2016) . - pp. 587-598
Catégories : Aire géographique:Europe:France:Île-de-France:Seine-et-Marne
Mobilier:Instrumentum
Période-Civilisation:Protohistoire:Âge du Bronze:Bronze finalMots-clés : Bronze final sépulture épée poignard tasse en bronze Seine-et-Marne Melun Résumé : Un poignard, une épée et une tasse en bronze ont été mis au jour fortuitement en 1862 et 1863 dans la plaine alluviale de la Seine, au lieu-dit la Varenne, sur le territoire de la commune de Melun. Ces objets, datables du début de la période du Bronze final, sont longtemps passés pour être gallo-romains en raison de l'importance des vestiges antiques découverts, à la même époque, dans le secteur concerné. Les armes, d'après le compte rendu de la découverte effectué par G. Leroy, accompagnaient une sépulture. Le contexte d'enfouissement de la pièce de vaisselle ne peut, par contre, être précisé. La typologie des trois objets évoque des productions étrangères à la région. L'épée, fragmentée, possède une languette tripartite et une lame droite. Elle appartient au type de Reutlingen et présente de fortes similarités avec les exemplaires provenant de la nécropole éponyme située en Allemagne. Les épées de ce type découvertes en France sont peu nombreuses. Le poignard, à languette bipartite et lame à bords rectilignes, peut être rapproché du type de Peschiera défini à partir de modèles italiens. Il trouve peu de comparaisons approchantes en France. La tasse, enfin, se caractérise par une panse arrondie, un rebord évasé et une anse rubanée décorée. Elle appartient à la famille des tasses de type Gusen qui comptent parmi les premières productions de vaisselle en bronze battu de l'âge du Bronze. Ce type, originaire d'Europe centrale, est très peu répandu en France. L???exemplaire découvert dans la plaine de la Varenne est le plus occidental connu à ce jour. De par les catégories d'objets associés, leur appartenance typologique et les manipulations subies par l'épée, la sépulture de Melun se distingue de la douzaine de tombes à épée répertoriées dans les vallées de l'Yonne et de la haute Seine. Il s'agit, en outre, de la sépulture à épée qui se trouve située le plus en aval dans la vallée de la Seine. Ces différents vestiges signalent la présence, dans ce secteur de la vallée, d'une élite occupant une position privilégiée près de l'important axe d'échanges représenté par le fleuve. Ils permettent, de plus, d'envisager l'existence dans la plaine de la Varenne d'une nécropole de l'âge du Bronze aujourd'hui disparue.