CARA
Détail de l'auteur
Auteur Sévin-Allouet, Christophe |
Documents disponibles écrits par cet auteur (1)
Affiner la recherche
Temps, espace et mémoire dans les sépultures collectives de Grande-Bretagne - une approche théorique / Sévin-Allouet, Christophe in Bulletin de la Société Préhistorique Française, T. 113 n°1 (Janvier-Mars 2016)
[article]
Titre : Temps, espace et mémoire dans les sépultures collectives de Grande-Bretagne - une approche théorique Type de document : texte imprimé Auteurs : Sévin-Allouet, Christophe, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : pp.31-56 Langues : Français (fre) Catégories : Aire géographique:Europe:Grande-Bretagne
Période-Civilisation:Préhistoire:Néolithique
Thématique:Archéologie du bâti:Architecture funéraireMots-clés : sépulture collective Néolithique Grande-Bretagne phénoménologie temporalité mémoire ancêtre Résumé : Le développement et l'application ces dernières années d'une méthode statistique d'inférence bayésienne sur les sépultures collectives de Grande-Bretagne ont considérablement modifié nos modèles relatifs aux questions de chronologie, de temps et de durée d'utilisation de ces dernières.
En prenant comme point de départ ces résultats, la thèse soutenue tout au long de cet article est qu'il y a souvent un processus mémoriel à l'oeuvre dans la construction et l'utilisation des premiers monuments funéraires néolithiques de Grande-Bretagne. La réappropriation des lieux préexistants et les utilisations successives et discontinues de ces tombes, mais également les phénomènes d'objectivation, au sens barthien du terme - c'est-à -dire un rapport extatique et conceptuel au monde précédant sa projection matérielle tangible -, seraient les meilleurs exemples de ce processus.
Certains rites inhérents aux traitements funéraires dans et autour des sépultures semblent témoigner également de cette colonté de maintenir un lien actif entre les vivants et la communauté des morts. Ces monuments n'auraient donc pas eu qu'une fonction funéraire, mais auraient également - et avant tout - été des points de polarisations dans le temps et dans l'espace pour les premières communautés néolithiques. En se sédentarisant, ces groupes désormais agropastoraux se seraient non seulement fixés dans l'espace mais auraient également cherché, par le biais de leurs monuments funéraires, à s'inscrire dans le temps, créant alors une mémoire sociale légitimant la possession d'un territoire dont l'importance est désormais accrue.
Ces questions sont abordées tout au long de cet article de manière théorique par le biais d'une approche phénoménologique dont la trajectoire est ici retracée : depuis sont origine (éthologique) au début du XXe siècle, jusuq'à son appropriation par le courant post-processuel anglo-saxon - bouleversant ainsi les paradigmes précédemment établis par l'approche processualiste de Lewis Binford.
Au terme de ce travail, les notions de "sacré" et d'"ancêtre" sont reconsidérées à la lumière des résultats obtenus et des hypothèses émises à travers deux intermèdes théoriques : "la construction des territoires sacrés" et "des tombes sans ancêtres"
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°1 (Janvier-Mars 2016) . - pp.31-56[article] Temps, espace et mémoire dans les sépultures collectives de Grande-Bretagne - une approche théorique [texte imprimé] / Sévin-Allouet, Christophe, Auteur . - 2016 . - pp.31-56.
Langues : Français (fre)
in Bulletin de la Société Préhistorique Française > T. 113 n°1 (Janvier-Mars 2016) . - pp.31-56
Catégories : Aire géographique:Europe:Grande-Bretagne
Période-Civilisation:Préhistoire:Néolithique
Thématique:Archéologie du bâti:Architecture funéraireMots-clés : sépulture collective Néolithique Grande-Bretagne phénoménologie temporalité mémoire ancêtre Résumé : Le développement et l'application ces dernières années d'une méthode statistique d'inférence bayésienne sur les sépultures collectives de Grande-Bretagne ont considérablement modifié nos modèles relatifs aux questions de chronologie, de temps et de durée d'utilisation de ces dernières.
En prenant comme point de départ ces résultats, la thèse soutenue tout au long de cet article est qu'il y a souvent un processus mémoriel à l'oeuvre dans la construction et l'utilisation des premiers monuments funéraires néolithiques de Grande-Bretagne. La réappropriation des lieux préexistants et les utilisations successives et discontinues de ces tombes, mais également les phénomènes d'objectivation, au sens barthien du terme - c'est-à -dire un rapport extatique et conceptuel au monde précédant sa projection matérielle tangible -, seraient les meilleurs exemples de ce processus.
Certains rites inhérents aux traitements funéraires dans et autour des sépultures semblent témoigner également de cette colonté de maintenir un lien actif entre les vivants et la communauté des morts. Ces monuments n'auraient donc pas eu qu'une fonction funéraire, mais auraient également - et avant tout - été des points de polarisations dans le temps et dans l'espace pour les premières communautés néolithiques. En se sédentarisant, ces groupes désormais agropastoraux se seraient non seulement fixés dans l'espace mais auraient également cherché, par le biais de leurs monuments funéraires, à s'inscrire dans le temps, créant alors une mémoire sociale légitimant la possession d'un territoire dont l'importance est désormais accrue.
Ces questions sont abordées tout au long de cet article de manière théorique par le biais d'une approche phénoménologique dont la trajectoire est ici retracée : depuis sont origine (éthologique) au début du XXe siècle, jusuq'à son appropriation par le courant post-processuel anglo-saxon - bouleversant ainsi les paradigmes précédemment établis par l'approche processualiste de Lewis Binford.
Au terme de ce travail, les notions de "sacré" et d'"ancêtre" sont reconsidérées à la lumière des résultats obtenus et des hypothèses émises à travers deux intermèdes théoriques : "la construction des territoires sacrés" et "des tombes sans ancêtres"